Thibault de Vivies

Histoire du livre
Ce n’est pas sur le Livre des Visages que j’ai lu les textes de Thibault de Vivies. C’est dans un manuscrit, envoyé par la Poste. [Ca y est, direz-vous, elle nous fait le coup de l’éditeur qui reçoit des manuscrits sous enveloppe, comme les autres, qui refusent toujours tout ce qu’on envoie par la Poste, justement.] Je ne pouvais pas le publier à ce moment-là, n’étant pas prête. Mais je ne voulais pas le faire attendre. Je lui ai donc conseillé d’avancer sur son projet de site, d’envoyer ses textes à François Bon, pour Publie.net ou Déplacements, au Seuil. Mais pas celui-ci, que je réserve.

Le livre, c’est celui d’un monde au bord. Les personnages pourraient être paysans, ouvriers ou simplement déclassés. Ils habitent entre ville et bois. Les enfants semblent loin. Sont-ils prodigues? perdus à jamais? ou l’un là encore, mais pour combien de temps? Soudain, un homme surgit dans leur vie fanée. Sa présence déstructure le reste de dialogue, malgré toute la tendresse du couple.

Le ton, c’est celui d’une voix singulière, celle de Vivies. Les autres voix sont celles des personnages, pour qui la seule intrigue n’a pas grand sens. Il s’agit de vivre, bon sang! Et de ne pas avoir froid. Dialogue enchevêtré dans un apparent monologue, on dirait un théâtre musical, une pièce où l’on ne verrait pas les personnages, mais on les entendrait. Où les voix se fonderaient l’une vers l’autre, comme on voit des fondus enchaînés au cinéma. Symphonie du couple, au bord du monde, mais dans sa vie.

Autres textes de Thibault de Vivies, ici et .



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